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Après l’arrêt complet : Ne vous éloignez pas ... restez près de votre appareil!

L’article qui suit est une version légèrement modifiée d’un article initialement publié dans le numéro 1/1997 de Sécurité aérienne—Nouvelles. Un bon conseil! 

D’après ce qu’on dit, la marche est aussi bonne que la course. Mais pas toujours. Si vous essayez de rester en forme, la marche est en fait tout aussi indiquée que la course. Mais si vous essayez de vous remettre en forme en tentant de regagner ce que nous appelons la civilisation, la marche peut être dangereuse pour votre santé. 

Il y a plusieurs années, lorsque de malheureux aviateurs se retrouvaient à contempler l’épave de leur biplan alors à des milles et des milles de l’avant-poste le plus proche, ils n’avaient d’autre choix que de marcher. Mais depuis au moins 50 ans, ce n’est plus le cas. Grâce à l’arrivée des effectifs de recherche et de sauvetage, des radios et, plus récemment, des radiobalises de repérage d’urgence et des satellites, la règle est de demeurer près de son appareil. 

Pourquoi? Parce que lorsque le service de recherche et de sauvetage (SAR) commence à rechercher des gens, il se rend à la dernière position connue, puis il suit la route proposée. Même s’il recherche les gens à l’intérieur des aéronefs, le SAR sait depuis longtemps qu’un aéronef se retrouve plus facilement que des gens. Voilà pourquoi les recherches se concentrent entre l’endroit de la dernière position connue et la destination prévue. 

La recherche ne se limite pas à cette zone, mais elle commence à cet endroit et se concentre d’abord là. Pendant la recherche, les équipages SAR et ACRSA (Association civile de recherche et de sauvetage aériens) recherchent tout ce qui peut sembler inhabituel. Vous croyez peut-être qu’une personne qui marche dans la forêt vêtue d’un T-shirt mauve fluo et de pantalons extensibles jaune serin serait facile à repérer, mais une telle cible est très petite. Même de grosses parties d’un monomoteur Cessna ou Piper, par exemple, sont difficiles à apercevoir. Néanmoins, elles sont plus grosses que des individus. 

Le service SAR organise donc les recherches pour retrouver l’appareil qui s’est écrasé. Qu’est-ce que cela signifie pour des campeurs impatients qui croient que se mettre en marche est une initiative admirable? À moins qu’ils ne suivent la route de vol prévue, cela signifie qu’ils s’éloignent de la première zone de recherche, qu’ils s’éloignent de l’endroit où ils pourraient être retrouvés. 

Il peut exceptionnellement arriver qu’il y ait une bonne raison de s’éloigner du lieu de l’accident. Si l’appareil glisse sous l’eau, vous ne devriez pas vous éloigner de la rive la plus proche. Si vous vous retrouvez au milieu d’un grand feu de forêt, vous voudrez sans doute vous déplacer judicieusement du côté vent debout. Mises à part les situations précédentes, vous feriez mieux de rester près de l’épave. Si vous pouvez atteindre la radiobalise de repérage d’urgence, mettez-la sur ON. Puis n’y touchez plus. Le technicien SAR qui vient vers vous saura bien quoi faire avec. 

Bien sûr, vous voudrez vous rendre visibles pour les équipes SAR ou ACRSA. Le jour, la fumée capte l’attention. Votre feu de camp, recouvert de branches de pin, va vous attirer sur le dos tous les agents préposés à l’environnement de l’endroit. Vous pouvez aussi ajouter un soupçon d’huile à moteur, simplement pour rendre la fumée plus dense. 

Des morceaux brillants de l’appareil peuvent servir de miroirs de signalisation que vous pouvez diriger dans les yeux des pilotes SAR. Ou, comme l’a fait un pilote récemment, vous pouvez disposer de grandes parties d’un aéronef dans une clairière pour qu’elles soient plus visibles des airs. 

Les efforts de recherche diminuent avec la tombée de la nuit, car les équipes SAR ne sont pas friandes du vol en montagne. Toutefois, il y a des survols, et la plupart des pilotes parviennent très bien à signaler des feux à des endroits où il n’y a jamais eu de feu auparavant. Par conséquent, un feu intense devrait attirer l’attention. 

Si vous êtes un incorrigible du type A qui croit qu’il faut marcher, ne le faites surtout pas. Du moins, pas si vous ne pouvez apercevoir les lumières d’une ville voisine et la route qui vous y conduit. Même dans ce cas, gardez à l’esprit qu’on a tendance à sous-estimer les distances. Si vous devez laisser votre appareil, laissez un message quelconque. Laissez savoir au SAR que vous avez survécu, et que vous marchez en direction nord-est vers la civilisation. 

Évitez que votre marche vers la civilisation ne se transforme plus souvent qu’autrement en marche vers l’éternité. Restez près de votre appareil. 

Signaler une urgence

Réimpression autorisée d'un article paru dans le numéro d'automne 1999 du bulletin Focus on Commercial Aviation Safety du UK Flight Safety Committee. Ces procédures s'appliquent au Royaume-Uni, mais elles sont presque identiques à celles du Canada. Consultez le paragraphe COM 5.10 de votre A.I.P.

Bon nombre de pilotes semblent réticents à signaler une situation d'urgence, même si l'on recommande expressément de le faire si la situation le justifie. Cette attitude calque peut-être celle de compagnies aériennes qui ont tendance à vouloir éviter la publicité négative entourant, par exemple, le fait qu'un contrôleur aérien (ATC) ait déclaré une situation prioritaire locale. Dans d'autres cas, certains pilotes avec une attitude macho se croient être capables de venir à bout de tout problème et hésitent à « faire des histoires ». D'autres encore sont peut-être rebutés par l'idée d'avoir à passer au travers de la paperasse requise.

Confronté à un problème, notre mentalité de pilote peut nous inciter à penser que les circonstances ne méritent pas de faire appel à une aide extérieure. Un bimoteur léger, par exemple, est certifié pour voler avec un seul moteur et, en cas de panne d'un moteur, on espère souvent pouvoir poursuivre le vol sans autre incident. Ce genre de situation, toutefois, comme toute autre situation d'urgence ou de performances réduites (en cas de givrage par exemple), devrait être signalé à l'ATC afin que celui-ci puisse planifier en conséquence une assistance éventuelle.

Ne pas clairement indiquer à l'ATC l'existence et la nature d'un problème l'empêche non seulement de vous prêter assistance mais aussi, dans la pire éventualité, prive les enquêteurs d'indices précieux lorsqu'ils sont confrontés à votre épave fumante. Rappelez-vous qu'il existe deux types de communication, celle de détresse et celle d'urgence.

La communication de détresse s'applique à une situation où l'on est menacé par un danger grave ou imminent qui nécessite une assistance immédiate (utilisez le signal « MAYDAY », prononcé trois foix au Canada).

La communication d'urgence s'applique à une situation concernant la sécurité d'un aéronef ou d'une personne se trouvant à bord ou en vue, mais qui ne nécessite pas une assistance immédiate (utilisez le signal « PAN », prononcé trois fois au Canada).

Les situations d'urgence sont probablement celles qui ne sont pas signalées aussi souvent qu'elles le devraient. Si vous signalez une situation d'urgence, il est alors possible de vous aider à la résoudre (ou à y palier) avant qu'elle ne dégénère en situation de détresse. Bien sûr, si le problème est résolu, n'oubliez pas d'annuler votre « MAYDAY » ou votre « PAN ».

Voilà pourquoi votre radiobalise est muette

Des enquêteurs travaillant sur un récent écrasement ont examiné la radiobalise de détresse de l'appareil. Son interrupteur se trouvait dans la position OFF. Par conséquent, après l'écrasement, la radiobalise est demeurée muette comme une carpe. « Et alors?, direz-vous, c'est ce que font les radiobalises de détresse depuis qu'elles ont été inventées. Qu'est-ce qui rend celle-ci différente des autres? »

Cette radiobalise de détresse était équipée d'une commande et d'un témoin dans le poste de pilotage. Grâce à la commande, le pilote peut annuler les alarmes intempestives déclenchées par des atterrissages dont le moment peut être confirmé par le séismographe de l'endroit. Le pilote peut aussi déclencher la radiobalise de détresse s'il se rend compte que le vol est sur le point d'être brutalement interrompu par une montagne ayant refusé de céder le passage.

Toutefois, si la radiobalise N'EST PAS ARMéE, rien de ce qui précède n'est possible. Le bon côté de l'affaire réside dans le fait qu'une radiobalise de détresse dont l'interrupteur est sur OFF ne va pas émettre une fausse alarme. L'inconvénient, c'est qu'elle ne va pas émettre, même si l'alarme est fondée.

Si votre radiobalise de détresse est équipée d'une de ces télécommandes sophistiquées avec témoin dans le poste de pilotage, vous pourriez croire que tous vos angles sont couverts. Mais à moins que vous n'ayez jeté un coup d'oeil à la radiobalise elle-même, cachée dans le cône de queue, vous pourriez avoir une mauvaise surprise.

La télécommande et le témoin vous donnent des renseignements sur une radiobalise de détresse ARMéE. Ils ne vous diront rien si elle ne l'est pas.

La radiobalise de détresse de votre appareil est-elle vraiment en état de fonctionner? Ou est-ce un de ces modèles qui a la fâcheuse tendance à faire voeu de silence? Pourquoi ne pas vérifier?

Bob Merrick

Les leçons à tirer d'une tragédie

par Bruce MacKinnon, spécialiste de la lutte contre la faune, Sécurité des aérodromes, Transports Canada

Dans le domaine de la gestion de risques, on utilise souvent des concepts tels que ceux de défaillance active et d'effet différé, d'effet causal et de maillon dans une chaîne d'événements contribuant à un accident. Le 15 juillet 1996, un Hercules C-130 des forces aériennes belges s'est écrasé sur la base d'Eindhoven aux Pays-Bas, faisant 34 morts et sept blessés graves. Les circonstances tragiques entourant cet accident nous rappellent, de façon dramatique, ce que peut être la réalité crue qui se dissimule derrière ces concepts théoriques.

Le Hercules avait quitté Melsbroek, en Belgique, pour la base d'Eindhoven via Villafranca et Rimini en Italie. À bord se trouvaient 37 passagers et quatre membres d'équipage. Sur ces 37 passagers, 36 appartenaient à un orchestre militaire qui avait donné plusieurs représentations en Italie. C'est durant le vol entre l'Italie et Eindhoven qu'a débuté cette chaîne d'événements dont nous pourrons, après l'avoir examinée plus en détail, tirer bien des leçons.

Le Hercules est arrivé plutôt que prévu à Eindhoven et a été autorisé à faire une approche visuelle de la piste 04 après un virage à droite. L'officier de contrôle aviaire avait auparavant reçu l'ordre de quitter le terrain et de se présenter à la tour car on pensait alors que l'appareil arriverait plus tard dans la journée, et cela bien que la procédure normale exige qu'il soit sur le terrain à surveiller l'activité des oiseaux lorsque des pistes sont en service. Ces circonstances particulières ont contraint l'officier de contrôle aviaire et le personnel du contrôle de la circulation aérienne (ATC) à tirer des fusées de la tour afin de disperser une bande d'oiseaux qui avait été observée peu avant que le Hercules ne soit annoncé à l'atterrissage. Les observations complémentaires de l'officier de contrôle aviaire et du personnel ATC avaient révélé la présence d'une vaste bande d'étourneaux et de vanneaux au repos à proximité de la piste, dans l'herbe d'un terrain qui avait été tondu mais non ratissé.

Juste au moment où l'appareil allait toucher le sol, l'équipage a aperçu 500 à 600 de ces petits oiseaux et a décidé d'effectuer une approche interrompue. Les moteurs n° 1 et n° 2 ont été sévèrement endommagés par l'ingestion d'oiseaux et l'équipage a mis le moteur n° 3 en drapeau, croyant probablement qu'il était aussi endommagé. Avec seulement le moteur n° 4 en marche, l'appareil s'est engagé en lacet à environ 70 degrés sur la gauche tout en s'inclinant d'environ 35 degrés, sur la gauche également, a perdu de l'altitude et s'est écrasé au sol. Les réservoirs de carburant n'ont pas résisté à l'accident, et l'avion a pris feu.

Alors que l'appareil était encore dans les airs, le contrôle de la circulation aérienne avait déclenché l'alarme d'écrasement, et l'équipe d'intervention d'urgence avait réagi immédiatement. Mais un malentendu durant l'alarme initiale avait amené cette dernière à croire que seul l'équipage se trouvait à bord et les pompiers auxiliaires ne s'étaient pas joint à l'intervention. Par ailleurs, croyant que l'équipage n'avait pas pu survivre à l'incendie, l'équipe a renoncé à pénétrer dans l'appareil lourdement endommagé (voir la photo). À cause de ces deux fausses suppositions, plus de 25 minutes ont ainsi été inutilement perdues. Pendant ce temps, les survivants se trouvaient dans l'incapacité d'évacuer l'appareil car les portes avaient été endommagées par l'écrasement. Il a donc fallu attendre plus de 40 minutes après l'accident pour que les survivants soient évacués vers les hôpitaux des environs.

Il est clair, à la lumière de ce récit, qu'un certain nombre de maillons de cette chaîne d'événements auraient pu céder, ce qui aurait possiblement évité que l'accident ne se produise.

Par exemple, l'officier de contrôle aviaire aurait pu être renvoyé sur le terrain avant que l'ATC ne donne l'autorisation d'atterrir au Hercules. Des appareils qui arrivent plus tôt ou qui partent plus tard que prévu sont choses courantes dans tous les milieux aéronautiques, et rappeler l'officier de contrôle aviaire sans grand préavis n'aurait pas dû être très difficile.

De l'herbe tondue qui n'est pas ratissée près d'une piste est un endroit bien tentant pour les oiseaux. Si l'herbe avait été enlevée, les oiseaux auraient sans doute été moins portés à évoluer dans les parages, surtout en si grande quantité et, qui plus est, le personnel de la tour aurait sans doute pu mieux les voir.

Si les premières communications avaient été plus efficaces, notamment en ce qui a trait au nombre de personnes à bord, les pompiers auraient pu intervenir en conséquence, et le bilan de cet accident n'aurait peut-être pas été aussi lourd.

Enfin, il serait bon de se pencher sérieusement sur la question de la remise des gaz dans pareille situation, et des discussions entre pilotes ne feraient pas de tort. Nous avons reçu un certain nombre de rapports relatant des incidents ayant eu lieu au Canada et lors desquels les pilotes avaient remis les gaz parce qu'ils avaient vu des oiseaux autour de la piste, ce qui s'est souvent traduit par des problèmes de maîtrise de l'appareil. Les dégâts les plus importants infligés à un turbopropulseur, dans le cas d'un impact avec des oiseaux, résultent toujours d'une remise à fond des gaz.

Même si nous savons parfaitement que la lourde décision de remettre les gaz ou de poursuivre l'atterrissage repose sur les épaules du commandant de bord, les rapports d'accidents provoqués par des oiseaux permettent de penser qu'il est judicieux de poursuivre la manoeuvre si l'atterrissage est assuré plutôt que de remettre toute la puissance pour traverser une nuée d'oiseaux.

Ainsi, la tragédie d'Eindhoven aurait-elle pu être évitée si un seul des maillons de cette chaîne avait cédé. Comme l'armée néerlandaise s'est dotée du nec plus ultra en matière de programme de contrôle aviaire, il est donc permis de croire qu'un tel accident pourrait se produire n'importe où ailleurs dans le monde.

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